La santé par la régénération et le changement alimentaire
LES PRODUITS LAITIERS NOUS FATIGUENT de Marion Kaplan
Les produits laitiers nous fatiguent
Cette polémique est constante : certains sont pour et d'autres contre. Pourtant, les produits laitiers fatiguent notre organisme, dépriment notre système immunitaire et occasionnent beaucoup de douleurs. Je suis fatiguée de tous ces discours contradictoires. Je vais tenter de vous donner des arguments, afin que vous vous fassiez votre propre opinion.
Mon premier conseil : Tester pendant un mois minimum, une alimentation sans gluten ni laitages ni sucre. Et oui, il faudra en passer par là pour changer vos croyances par rapport aux produits laitiers.
Je vous rassure : j’adore les produits laitiers ! J’en ai mangé toute mon enfance, je me délectais de lait concentré sucré, de bouillie au lait, de riz et de semoule au lait , de pâtisseries toujours chapeautées d’un peu de crème fraîche ou de crème Chantilly et bien entendu je ne pouvais pas terminer un repas sans un bon yaourt sucré avec un quignon de pain que je tenais au creux de ma main ce qui irritait fortement ma mère.
C'EST SI BON LES PRODUITS LAITIERS ! ÇA FAIT GRANDIR ET EN PLUS ÇA TE DONNE DES OS SOLIDES !
Je suppose, que c’est ce que vous avez entendu toute votre enfance et même, si vous avez le même âge que moi, (bientôt canonique, je fais partie des seniors).
Certainement votre gynécologue, si vous êtes une femme, ou votre médecin généraliste pour un homme, va vous conseiller de consommer au moins 3 produits laitiers par jour sinon vous risquez l’ostéoporose. N’est-ce pas ?
Comment les laitages entraînent de l'ostéoporose ?
Il faut comprendre une chose : c'est que, si les vaches donnent du lait c'est qu'elles ont eu un veau. Dès qu'elles ont mis bas, on leur retire tout de suite leur petit veau, et on les reinsémine artificiellement afin qu'elles en aient un autre. Et ainsi de suite pendant toute leur vie de bonne vache laitière.
Leur lait contient un niveau élevé d'hormones femelles (œstrogènes et progestérone), car on continue à prélever leur lait dans la 2e moitié de leur gestation, moment où les hormones femelles sont à leur niveau le plus élevé.
Pour comprendre pourquoi nous avons ou non les os solides, il va falloir faire un petit peu de technique : on va parler de 2 types de cellules, les ostéoblastes et les ostéoclastes.
Les ostéoclastes sont les cellules qui détruisent le vieil os et les ostéoblastes les cellules qui bâtissent les nouveaux os.
Plus vous consommez des produits laitiers, plus vous activez ce processus d'élimination et de régénération. Seulement notre stock d'ostéoblastes est limité. Et si vous avez consommé beaucoup de produits laitiers dans la première partie de votre vie, vous risquez de ne plus avoir assez de stocks d'ostéoblastes pour régénérer vos os quand vous serez dans un âge avancé. De plus, à la ménopause, la chute brutale des œstrogènes vous fait fabriquer plus d'ostéoblastes car l'activité des ostéoclastes augmente. Ce processus achève d'épuiser vos stocks.
Ne croyez pas que vos os sont comme de la pierre, durs comme du bois et qu'ils font partie d'une structure statique pour la vie ! C'est tout le contraire. L'os se régénère en permanence !
Tous les jours vous détruisez du vieil os et vous en fabriquez du nouveau. Tous les 10 ans vous avez complètement régénéré tous vos os. D'ailleurs, le docteur Nawrocki nous confie que ce serait toutes les 3 semaines que notre os serait régénéré.
Le lait maternel ou le lait animal ?
Tout le problème vient du fait que notre premier aliment est le lait de notre mère. Il nous nourrit, nous fait grandir, en un mot il est adapté à notre bien-être. Si on revient à notre chasseur-cueilleur, celui-ci ne consommait pas de produits laitiers autres que celui de son espèce. Il ne pouvait pas le conserver, et c'était donc le petit de l'animal qui s'en délectait. N'oubliez pas que nous étions tous nomades !
Aujourd'hui nous sommes tous sédentaires. Cette sédentarisation a bouleversé nos habitudes alimentaires.
Grâce à la pasteurisation et à la technique U.H.T. on a pu conserver le lait. Un lait mort, dont les bonnes bactéries ont été tuées par la chaleur et la technique de conservation. Ce lait ne fermente plus il pourrit. C'est un lait impropre à la consommation.
Mais comme l'être humain est plein de ressources, il a inventé, certainement par hasard, la fermentation. C'est ainsi que tous les fromages sont nés.
Nous ne sommes pas faits pour digérer le lait
Depuis la nuit des temps, tous les mammifères que ce soient les chiens, les chats, les cochons, les rats, les chimpanzés, etc... perdent leur capacité à digérer le lait, dès l'âge adulte.
Pourquoi ? C'est à cause de la chute de l'activité de la lactase, l'enzyme permettant la digestion du lait, que le lait est indigeste..
On voudrait vous faire prendre des médicaments pour digérer le lait alors qu'il est impropre à la consommation d'un adulte !
Quand j'étais petite, j'avais trouvé un petit oiseau tombé du nid, et j'ai voulu le sauver. Je lui ai donné du pain et du lait. Le lendemain il était mort. Foudroyé. J'avais aussi un chat. Et un jour je lui ai donné un bol de lait. Il a eu la diarrhée toute la nuit. Et j'ai même connu un chat qui est tombé dans un coma diabétique.
Mais si on réfléchit :Est-ce que les vaches boivent du lait ?Connaissez-vous dans la nature un animal qui boit le lait d’une autre espèce ?Le problème du lactose
Le lactose est un sucre. Les laits de vaches, de brebis, et de chèvre en contiennent. Comme 70 % de la population ne supporte pas le lactose, celui-ci va être métabolisé par vos bactéries intestinales, vous allez fermenter, et produire des gaz toxiques comme l'hydrogène, le méthane, et pire le méthyle acétate. Ces toxines vont affecter votre système nerveux, votre foie, votre système cardio-vasculaire mais aussi vos muscles et on a observé une baisse du système immunitaire.
Quels sont les symptômes de l'intolérance au lactose ?
Tous les troubles digestifs (douleurs, ballonnements, flatulences, diarrhée, constipation, nausées, vomissements), tout ce qui liés aux douleurs (migraine, vertiges troubles de la mémoire, manque de concentration, mais aussi douleurs osseuses, douleurs musculaires, raideur, troubles articulaires) et tout ce qui est inflammatoire (acné, cystites, troubles gynécologiques, fibromyalgie, sinusites, tous les troubles O.R.L., toutes les allergies, …)
Le problème, c'est que même si vous supprimez les produits laitiers, et que vous ne faites pas attention à toutes les préparations qui contiennent du lactose, vous risquez d'avoir les mêmes problèmes. En effet, l'industrie agroalimentaire adore le lactose car il a un pouvoir sucrant inférieur aux autres sucres et a l'avantage de ne pas être dégradé par les levures. Il est utilisé pour fixer les arômes, pour émulsifier des préparations, pour favoriser les réactions de brunissement du pain, des gâteaux industriels, des chips, et il est également ajouté à toutes les charcuteries, même bio, et il sert d'excipient à de nombreux médicaments, même les remèdes homéopathiques.
Le problème de la caséine
La caséine est une protéine comme le gluten. Elle est présente dans le tous les laits animaux (vache brebis chèvre) et elle colle, tout comme le gluten. D'ailleurs pour ceux qui font du bricolage, vous trouviez dans les quincailleries des colles à base de caséine !
Chez les personnes sensibles, ces protéines ne sont pas digérées convenablement et se transforment en substance dont la structure chimique est proche de celle des opiacés, comme la morphine et l'héroïne. De nombreuses études ont montré que les peptides du gluten et de la caséine (glutéomorphines et casomorphines) étaient présents dans l'urine des patients atteints de schizophrénie, d'autisme, de psychose, d'épilepsies, de mongolisme, de dépression et de maladies auto-immunes telle que la polyarthrite rhumatoïde. Il semblerait que ces opiacés traversent la barrière hémato encéphaliques et comme le fait la morphine ou l'héroïne, bloque des zones du cerveau.
Vous avez dû remarquer combien il est difficile à des personnes consommant beaucoup de produits laitiers et de pain, de s'en passer. C'est une drogue !
Éliminer ces aliments de son alimentation, correspond à un vrai sevrage, c'est pourquoi les industriels jouent sur les mots. Car leur problème, c'est que s'ils retirent la caséine du lait, cela revient à retirer le lait tout court ! C'est pourquoi, ils insistent sur le lactose, afin de pouvoir vendre des laits sans lactose…
Les cœliaques et les produits laitiers
Durant mes recherches, j'ai toujours été interpellée par le fait qu'on autorisait les produits laitiers bovins aux malades cœliaques. Nombre d'entre eux, ayant une paroi intestinale souvent poreuse, contractent des maladies auto-immunes malgré la suppression du gluten. N'hésitez pas à regarder nos articles sur le régime sans gluten.
Conclusion
Si vous n'êtes pas intolérants au lactose et que vous n'avez pas une maladie chronique vous pouvez quand même consommer certains produits laitiers. Bien entendu, on va privilégier les produits laitiers de chèvre et de brebis. En effet le chèvre et la brebis contiennent de la caséine beaucoup moins irritante que la caséine issue de la vache. Si on est en très bonne santé, on peut tout de même consommer de la crème et des fromages issus de vaches élevées en herbages qui contiennent une caséine A2. Enfin, je conseille la consommation de beurre de type Bernard Gaborit ou de Ghee car, contrairement à ce qu'on nous a fait croire, ils sont excellents pour la santé en quantité modérée. C'est bien réconfortant.
Et d'après l'Ayurvéda ?
Pour repérer si vous digérez mal les produits laitiers :
Terrain Vata : flatulences
Terrain Pitta : réactions de peau
Terrain Kapha : mucosités Et ce à tout âge ! L'antidote de saison (nous sommes en saison kapha, donc froide et humide) : le poivre!
Privilégiez les laitages de chèvre à petites doses en cette saison, car le lait de chèvre est légèrement chauffant et astringent, ce qui contribue à réduire l'excès d'humidité.
Retrouvez plus d'informations et d'antidotes dans le livre Antidotes de Sandra Hoche aux éditions 95 degrés : commander ce livre
6 / 07 / 2023
Pulsions alimentaires : comment les gérer et les maîtriser
Plusieurs d’entre vous m’ont demandé des conseils pour arriver à contrôler ou à gérer nos pulsions alimentaires. Vous savez, ces envies irrésistibles, incontrôlables, pour des aliments souvent mauvais pour la santé, mais qui nous apportent tant de réconfort! Ce n’est pas pour rien qu’ils sont qualifiés d’aliments « doudous ». J’étais aussi sujette à ces pulsions, et je vais vous livrer quelques trucs et astuces pour les contourner, ou en tous cas en limiter l’impact sur votre santé. Vous êtes prêts ?
Pourquoi ai-je cette pulsion ?
Quand une envie irrésistible me « tombait» dessus, la première chose que je faisais était d’essayer de comprendre pourquoi, d’où elle venait, ce qu’elle voulait exprimer. Était ce un manque physique provenant d’un déséquilibre alimentaire ou un manque psychologique ? Était ce un problème émotionnel qui appelait un réconfort immédiat, celui que nous apporte cet aliment doudou dont on a envie là, maintenant ?
Il est important, en effet, de se donner un temps pour la réflexion avant toute entreprise.
Pas assez de protéines au petit-déjeuner ?
Cette pulsion alimentaire peut être le résultat d’un mauvais départ dans la journée, c’est-à-dire débuter avec un petit-déjeuner contenant beaucoup de sucres (pain ou autres toasts, céréales, viennoiseries, confiture, jus de fruits…), et peu ou pas de protéines et d’acides gras.
En effet, quand nous sommes à jeun, l’estomac vide, c’est le pire moment pour ne manger que des sucres et des féculents, des glucides en un mot, car c’est à ce moment là que notre organisme est le plus sensible au glucose. Concrètement, cela fait grimper notre taux de glucose en flèche (dont la chute sera tout aussi vertigineuse), et vous le savez que cela est, à terme, dangereux pour votre organisme, comme nous l’avons vu ensemble dans mon article « Ma révolution glucose », où je vous explique l’importance de lisser notre courbe de glycémie et comment procéder.
Les études montrent qu’après un petit-déjeuner entraînant un pic de glucose, la faim revient plus rapidement et la glycémie reste déréglée toute la journée. Elle joue aux montagnes russes, impactant votre forme et votre humeur qui font aussi le yoyo. Vous avez des coups de pompe à répétition, vous ressentez des baisses d’énergie tout au long de la journée, vous êtes irrité pour un rien, nerveux, et vous êtes tenaillé par d’irrésistibles envies de sucré, ou de bien gras et sucré , en tout cas d’aliments bien caloriques. Vous avez constamment faim, en tous cas c’est ce que votre cerveau vous fait croire, mais en fait c’est juste votre taux de glucose qui vient de chuter aussi vertigineusement qu’il est monté. Et plus vous mangez, plus vous avez faim : vous rentrez dans un cercle vicieux.
Au contraire, un petit-déjeuner composé de protéines, de matières grasses - avec des fibres, selon les conseils de Jessie Inchauspé1, apporte une sensation de satiété et stabilise tant l’énergie que la courbe glycémique (et donc aussi insulinique), ainsi que votre humeur, bien sûr, tout au long de la journée.
Tant les protéines que les acides gras sont essentiels pour un bon départ dans la journée.
Les protéines, nous l’avons vu, augmentent la sensation de satiété et donc vous feront diminuer votre consommation de glucides (ce qui est bon pour votre courbe glycémique). Les protéines augmentent également la sécrétion de glucagon, l’hormone antagoniste de l’insuline (ce qui est donc aussi bon pour votre courbe insulinique). Qui plus est, certains acides aminés qui composent les protéines sont des précurseurs de vos neurotransmetteurs. Il en va ainsi du tryptophane (précurseur de la sérotonine) ou encore de la tyrosine (essentielle à la synthèse de l’adrénaline, la noradrénaline et la dopamine).
Quant aux acides gras, ils viendront nourrir vos petites usines énergétiques qui en raffolent. (Lien vers Voyage en mitochondries).
Si nos mitochondries utilisent le glucose en premier lieu parce qu’il est facilement accessible pour la plupart d’entre nous, ce n’est pas la voie la plus efficace de production d’énergie, et le glucose n’est pas la source idéale de carburant, les acides gras sont bien meilleurs. Leur combustion est responsable de 60 à 70% de l’énergie produite par nos cellules2. Comme nous l’avons vu, pour pouvoir pénétrer la matrice mitochondriale, les acides gras à longue chaîne ont besoin de L-carnitine qui se charge de leur transport. Cette molécule est produite en quantité significative par notre corps, mais sa production diminue avec l’âge, et elle nous est apportée, en terme alimentaire, par les protéines… La boucle est bouclée !
Faites un test
Il existe un petit test qui vous permettra de savoir si votre pulsion soudaine est la conséquence d’une baisse de votre glycémie. Une astuce livrée par Jessie Inchauspé, qui nous invite à attendre 20 minutes, minuteur en main, avant de « craquer ». En cas de chute de notre taux de glucose, c’est le temps que met notre foie pour se mobiliser et libérer dans le sang le glucose stocké dans nos réserves jusqu’au retour à un taux normal. À ce stade, l’envie de manger est souvent passée, votre pulsion/fringale aura donc disparue au moment où l’alarme retentira.
Je pense, tout comme Jessie, qu’il est important d’attendre avant de satisfaire notre pulsion, comme je l’énonçais en introduction. Un délai de réflexion est nécessaire pour permettre de se demander si on a vraiment besoin de ce chocolat, cette tarte au citron, ces chips ou encore ce saucisson !
C’est aussi pouvoir se dire que nous allons manger cette gourmandise , oui, mais plus tard, au prochain repas dans l’idéal (et au dessert si c’est une sucrerie ), ce qui permet de ne pas se sentir frustré, d’être dans le plaisir à retardement, et donc de se contrôler petit à petit.
Est-ce un problème émotionnel ?
Repousser le moment de satisfaire une pulsion, c’est aussi se donner la possibilité de ne plus en avoir envie, parce que se cache derrière cette pulsion un problème émotionnel, une anxiété… Une angoisse qui se glisse là, et que l’aliment (doudou) peut faire taire un petit moment, parce qu’il nous permet d’être dans la réalité, dans notre corps à l’instant présent. Et après cela passe.
Les émotions et l’alimentation sont en effet intimement intriqués. L’appellation d’aliments doudous prend ici tout son sens : ce sont ceux qui nous apportent le réconfort en cas de coup dur, que ce soit un gros coup de fatigue, du stress, une baisse de moral, une déception amoureuse ou professionnelle, etc. Tout événement (passé, présent ou futur) qui nous ébranle psychologiquement. Ils viennent combler un manque, un vide intérieur. Plus particulièrement les envies sucrées, parce que le sucre reste la première et éternelle consolation, le symbole de toutes les dépendances et aussi l’archétype de la dépendance alimentaire et/ou affective, comme nous l’expliquait le Dr Olivier Soulier3 qui vient hélas de nous quitter et je profite de cette lettre pour lui rendre hommage pour son magnifique travail sur le sens de maladies… Nous sommes tombés dedans quand nous étions un petit œuf ! Avec les années, les apports alimentaires vont se diversifier et la dépendance vitale et unique au sucre va se moduler en de nombreux aliments dont chacun évoquera un besoin spécifique et une dépendance possible. Par exemple, soulignait le Dr Soulier, le chocolat évoque la dépendance au sentiment d’être amoureux, et l’alcool notre difficulté à accéder à notre propre vérité. D’une façon générale, chaque problématique de dépendance non résolue pourra se compenser par un élément extérieur qui se comportera alors comme une drogue. Le sucré évoque la dépendance affective, l’assistance extérieure et la dépendance permanente à l’autre4.
Repousser le moment de satisfaire votre pulsion s’avère ainsi la meilleure façon de retrouver votre autonomie. Se discipliner à ne jamais manger entre les repas , peut vous servir de garde fou contre vos pulsions. Je l’ai fait moi-même et c’est devenu une habitude. Je me suis imposé cette discipline en tant qu’ancienne boulimique, et cela m’a permis de reprendre le contrôle sur moi et de mieux gérer mes émotions. Cette boulimie s’est développée à l’adolescence en réaction à des problèmes affectifs importants avec ma mère et mon milieu familial. Comme beaucoup d’enfants, j’étais persuadée qu’elle ne m’aimait pas, ou en tous cas elle ne me le montrait pas. Vous savez ce que sont les attentes! Elles sont souvent déçues!
Cette discipline est devenue une manière d'être que pour rien au monde je ne changerai.
Un mauvais tour de nos bactéries intestinales ?
Et si cette pulsion soudaine pour un aliment précis nous était dictée par nos bactéries intestinales ? Elles nous feraient, dans certaines circonstances, c’est-à-dire en cas de dysbiose, manger ce qui les arrange pour se développer a votre insus.
Je vous en ai parlé dans un précédent article (Et si les bactéries guidaient nos choix alimentaires ?), une revue de littérature récente a pu confirmer les faits, mais surtout elle nous éclaire sur la manière dont les microorganismes procèdent. Ils utiliseraient deux stratégies pour manipuler à leur profit notre comportement alimentaire, même si cela peut avoir un impact négatif sur notre santé. Ces deux stratégies consistent, soit à susciter des envies irrésistibles pour des aliments qui favorisent leur croissance et qui suppriment leurs concurrents, soit à provoquer des sentiments déplaisants jusqu’à ce que nous mangions les aliments qui leur conviennent.
Cela se ferait par l’intermédiaire du nerf vague, qui permet la communication entre l’intestin et le cerveau (Comment activer son nerf vague ?). En effet, souligne Athena Aktipis, une des auteurs de cette étude, les microorganismes ont la capacité de manipuler le comportement et l’humeur en altérant les signaux neuronaux dans le nerf vague, en changeant les récepteurs du goût, en produisant des toxines qui nous font nous sentir mal, et en libérant des récompenses chimiques qui nous permettent de nous sentir bien5.
Pour continuer de proliférer au détriment de nos bonnes bactéries intestinales, les bactéries ennemies peuvent ainsi nous pousser à manger mal et en trop grande quantité , à avoir des envies soudaines incontrôlables, qu’il faut nous assouvir sous peine de nous sentir mal psychologiquement, mais qui peuvent aussi nous altérer physiologiquement… La meilleure façon de les contrer est donc de rééquilibrer notre microbiote, ce en adoptant une alimentation saine et équilibrée, de type paléobiotique, sans oublier bien sûr la pratique régulière d’une activité physique et une bonne gestion du stress.
Mon envie n’a pas disparu : que faire ?
Les raisons d’une pulsion alimentaire peuvent être multiples, vous le voyez, mais quelles qu’elles soient, il faut bien s’avouer qu’il s’avère difficile, en pratique, d’y résister. Nous voici donc à l’étape : mon envie n’a pas disparu, que faire ?
On peut commencer par des solutions anti-fringale pour les aider à passer, comme celles proposées par Jessie Inchauspé : une tisane de réglisse ou de menthe poivrée, une cuillérée d’huile de coco dans un café, du jus de cornichon, un chewing-gum, ou encore un grand verre d’eau avec une grosse pincée de sel… Se brosser les dents peut aussi faire passer l’envie ou encore, si vous êtes chez vous, d’aller faire un petit tour dehors.
Si cela ne fonctionne toujours pas, que vous ne pouvez pas attendre le dessert du prochain repas, et que, c’est décidé, vous allez satisfaire cette pulsion, commencez par ne pas culpabiliser (Écarts alimentaires : comment ne pas culpabiliser). Dans l’idéal, buvez un grand verre d’eau dans lequel vous aurez dilué une cuillère à café de vinaigre de cidre avant de savourer ce petit plaisir réconfortant. Cela diminuera son impact sur votre glycémie.
Si c’est du chocolat, mangez-le et savourez-le doucement, laissez bien fondre le carré en conscience totalejusqu’à disparition sur la langue. Et prenez du chocolat 100% cacao, ou au moins 80% pour éviter de trop faire grimper votre glycémie. L’idée est de «limiter « les dégâts » en choisissant des aliments, certes toujours doudous, mais ayant un impact moins délétère sur votre santé.
Moi, quand j’ai envie de sucré, je fais une petite préparation à base de xylitol, un édulcorant issu du bouleau, qui s’avère être un très bon substitut aux sucres classiques, peu calorique et surtout ayant un index glycémique très faible, associé à de la purée d’amandes ou dilué dans un yaourt grec de brebis.
D’une manière générale, associer des bons gras aux glucides permet de limiter leur impact sur notre santé. Jessie emploie le terme d’habiller nos glucides plutôt que les laisser nus, seuls. Concrètement : vous allez satisfaire votre envie d’une part de tarte, en l’accompagnant d’un yaourt grec, d’un crumble aux pommes, nappé de crème, ou encore mangez quelques amandes avant votre croissant… Même une envie salée, qui peut contenir des glucides, doit être accompagnée de bonnes graisses : noix, avocat, etc.
Quand vous aurez bien savouré, et dégusté votre petit plaisir, bougez-vous pour réguler votre glycémie en faisant travailler vos muscles, que ce soit en faisant une petite marche à pied, du vélo, un sport intense ou encore des squats. Le choix est vaste, et vous ne manquerez pas de trouver ce qui vous convient et surtout ce qui vous plait, car tout cela doit rester un plaisir jusqu’au bout.
Ainsi vous êtes prêt à affronter la prochaine pulsion, car vous êtes bien conscient que ce ne sera ni la première ni la dernière. Vous saurez comment agir, la gérer et la maîtriser au mieux. Vous lui laisserez le temps de passer ou vous la satisferez, car vous serez alors bien armé. Vous pourrez alors vous faire plaisir sans trop de dommage pour votre santé.
Marion Kaplan et Myriam Marino.
"Un mouvement pour réveiller et drainer votre corps by Antigym, la méthode de Thérèse Bertherat" :
Vidéo de 9 mintutes
MANGER VIVANT, qu'est-ce que c'est ?
Manger vivant : qu’est-ce que c’est ?
Quelle image vous vient quand je vous dis de manger vivant ? Peut-être vous voyez-vous dans une grotte en train d’arracher à pleines dents un morceau de chair animale crue ? Ou bien peut-être imaginez-vous que vous êtes en train de creuser la terre pour extraire une racine et vous en délecter ? Ou bien vous voyez-vous en train de courir après une carotte rebelle ne voulant pas se faire attraper ? Je plaisante.
Manger vivant, c’est à la fois simple et complexe.
Qu’appelle-t-on une nourriture vivante ?
Une nourriture vivante est une nourriture naturelle, locale et de saison contenant tous ses éléments nutritifs sans transformation. On comprend donc que manger vivant n’intègre aucun produit industriel et bannit la plupart des cuissons.
Pourtant, la maîtrise du feu il y a 800 000 ans a permis à l’humanité de faire un bond gigantesque. La cuisson a permis de neutraliser de nombreuses bactéries pathogènes et de nombreux virus. Ne l’oublions pas. Seulement, nous devrons de plus en plus nous orienter vers des cuissons respectueuses de l’intégrité de l’aliment. J’ai déjà fait le point sur ces questions.
Plus que jamais aujourd’hui, il est nécessaire de manger utile.
On ne peut plus se permettre de remplir son estomac avec des aliments dénués de toute substance vitale. Cela fait longtemps, avec le docteur Kousmine et d’autres nutritionnistes, que nous parlions d’aliments morts :
Que ce soient les fast-foods, les sandwiches, les aliments en boîte, les plats déjà préparés bourrés d’additifs, de pesticides et autres joyeusetés de notre civilisation, mais également les jus de fruits pasteurisés, les laits pasteurisés ou stérilisés, les confitures, les petits pots, les compotes, toute la biscuiterie, les pâtes avec ou sans gluten, les préparations de gâteau avec ou sans gluten, les céréales raffinées, bref, tout ce qui constitue l’alimentation quotidienne de 90 % des personnes habitant un pays occidental, et qui devraient être bannis de notre alimentation.
Les maladies chroniques de plus en plus préoccupantes
Le message est difficile à passer car, quand vous êtes jeunes, votre corps est tolérant, il se contente de ce que vous lui donnez sans forcément manifester des signes vous démontrant leur toxicité. Vous avez l’impression que cela ne vous concerne pas. Certains sont plus fragiles que d’autres. Je reçois quotidiennement des appels au secours de jeunes gens de 20 ou 30 ans, qui ne savent plus quoi manger tellement leur corps est enflammé.
Regardez autour de vous :
ne voyez-vous pas de plus en plus de jeunes très maigres au très gros, affectés de boutons, d’eczéma, d’allergies diverses, d’hyperactivité, d’autisme quand ce ne sont pas des maladies graves comme les cancers, ou une maladie auto-immune quelle qu’elle soit ? Toutes ces maladies sont en augmentation exponentielle. Les dernières statistiques nous révèlent qu’il y avait déjà en 2014, 422 millions de diabétiques, qu’une personne meurt de diabète toutes les six secondes dans le monde, un tiers de la population européenne, soit 179 millions d’individus est touché par des troubles du cerveau, en France, 15 millions de personnes ont une maladie chronique, en 2015, il y a eu 385 000 nouveaux cas de cancer dont plus de la moitié sont déjà morts… la liste est trop longue et mon but n’est pas de vous saper le moral mais de vous encourager au changement.
La promesse des industriels et des chercheurs était de nous rendre la vie plus facile et plus agréable. L’est elle ?
Quand on veut manger naturel et vivant c’est beaucoup plus compliqué que de manger malbouffe. Si vous avez le malheur d’aller aux urgences pour un problème de santé ou de covid 19 ou un accident vous serez peut-être déjà mort dans le couloir d’attente… les médecins sont débordés surtout en ce moment et ne peuvent répondre qu’aux urgences. Ils n’ont pas le temps de vous éduquer et c’est à vous prendre en main.
Seuls vous, êtes responsables de votre santé !
« Ce que nous n’apprenons pas par la sagesse, nous l’apprendrons par le malheur ».
- Baird Spalding- La vie des Maîtres -
Ne comptez pas sur l’Etat, sur la publicité, ou sur votre médecin pour vous prendre en charge. Vous devrez aller vous-même chercher les informations.
Si vous lisez cette lettre, vous êtes au bon endroit. C’est toute une vie de recherches, de synthèses, et de gourmandise que nous vous offrons à travers notre magazine 95°et mes gazettes, qui ont l’objectif de vous aider à vous prendre en main au niveau de votre santé et à changer d’alimentation en vous montrant que cela peut être très simple et très accessible.
Comment manger vivant ?
Dans différents articles j’ai parlé de la toxicité d’un grand nombre de cuissons. J’ai largement abordé cette question des enzymes qu’il ne faut pas confondre avec les enzymes organiques. Quand vous cuisinez au Vitaliseur vous êtes certains d’avoir les vitamines et les minéraux préservés. Attention toutefois aux sur- cuissons. En effet, j’ai remarqué que vous étiez nombreux à trop cuire vos aliments. Peut-être vous a t’on dit qu’il fallait laisser les légumes entiers, ne pas les éplucher etc. Tous les tests en laboratoire ont été effectués en épluchant les légumes et en les coupant en petits bouts. Mais si vous voulez qu’ils restent vivants, vous devrez éplucher, couper, cuire, et manger ce que vous venez de préparer au moment où vous le confectionnez. Dès que vous voulez conserver les aliments et les préparer à l’avance, on ne peut plus parler d’aliments vivants. Bien entendu les minéraux seront garantis en cuisant au Vitaliseur, mais les vitamines qui étaient préservées lors de la cuisson, s’oxyderont au fur et à mesure du temps qui passe.
L’impératif est donc de cuisiner au moment et d’acheter ses légumes au moins trois fois par semaine.
Manger sain et vivant
Tout d’abord, vous éviterez de trop manger.
En effet si votre estomac est trop rempli, il se vidangera moins bien et vous aurez tendance à fermenter.
Pour peu que vous mangiez du pain à ce repas, la colle obtenue à partir du gluten, bouchera le pylore et vous rentrerez dans un cercle vicieux.
Ensuite, l’idéal serait d’associer un peu de crudités avec des légumes cuits à la vapeur. Pour les personnes très fragiles de l’intestin, je vous conseille de blanchir, ne serait-ce que 40 secondes vos légumes crus entiers à la vapeur afin de tuer bactéries et virus, ces éléments pouvant s’associer à votre microbiote toxique et s’organiser en biofilm ce qui ne ferait que compliquer votre inflammation digestive.
Mangez une protéine comme des œufs, du poisson, du poulet bio, ou des escargots etc.
Il faut avoir une très bonne flore intestinale pour supporter les légumineuses comme les lentilles et les pois chiches. Préférez- les germées. Si vous ne supportez pas les crudités, vous pouvez très bien prendre une cuillère à soupe de graines germées, très riches en cellules souches.
N’abusez pas des jus qui ont tendance à fermenter dans les intestins délicats.
Assaisonnez avec des huiles pressées à froid et impérativement biologiques. Vous pouvez faire des sauces à base de bouillon ce qui enrichira votre bol alimentaire en sels minéraux assimilables.
Évitez les desserts mêmes bio, car ils retardent la vidange de l’estomac et entraînent des fermentations. Si vous tenez à votre douceur, consommer la plutôt au goûter.
Quelques petites noix, amandes ou noisettes feront très bien l’affaire en fin de repas.
« L’important n’est pas tant ce que l’on mange que ce que l’on digère. » M. Rostand
Vous avez compris que cette alimentation vivante est riche en vitamines, en minéraux assimilables, en électrons et en bonnes bactéries comme les endobiotes. Elle est digeste, et si elle est bien menée, elle lutte contre l’inflammation qui est toujours à l’origine de nombreuses maladies.
Soyez créatifs et réapprenez le vrai goût des aliments. Suivez le guide… !
Marion Kaplan
Paléobiotique aux éditions Thierry Souccar
Votre alimentation selon l’enseignement du docteur Kousmine aux éditions "j’ai lu"